Menés par une presse inspirée des méthodes d’une triste époque et relayés par des opposants à court d’arguments, les attaques se sont succédées en cette fin de printemps.
Une pitoyable polémique s’est développée jusqu’au plan national concernant mes indemnités de Maire. Les indemnités d’élu sont plafonnés à 1,5 fois l’indemnité d’un parlementaire. N’étant plus député, mes indemnités ne sont plus écrêtées et j’ai droit à l’indemnité légale du Maire d’une ville de 55 000 habitants. Il faut préciser que s’il y avait eu entre 2002 et 2017, les années où je fûs député, un maire, un président d’agglomération et un parlementaire, nos collectivités auraient dépensé, charges comprises, près de 2 millions d’euros. Plutôt que la critique, il devrait y avoir le remerciement de ce que le cumul des mandats a permis d’économiser.
Une autre affaire a inutilement défrayé la chronique. Le soir du 2ème tour de l’élection législative, les résultats des bureaux de vote de Cholet furent rapidement centralisés administrativement. A 19 h 15, je les ai annoncés dans le bureau centralisateur de l’Hôtel de Ville. A 19 h 30, les services fermaient les portes pour continuer à travailler dans la tranquillité. Il n’y avait en effet aucun intérêt à maintenir l’accès à la salle puisque les résultats avaient été proclamés et qu’il ne s’agissait que de Cholet qui représente à peu près la moitié de la circonscription. Vers 19 h 45, une quinzaine de personnes est arrivée et a logiquement trouvé porte close. Il faut noter que ces personnes étaient rassemblées depuis une petite heure dans un bar à 50 mètres de la mairie. Les résultats d’un 2ème tour sont toujours rapidement connus surtout avec une participation dérisoire de 42 %. Les personnes supposées citoyennes auraient pu venir plus tôt à la mairie. L’élection législative est nationale et l’annonce des résultats nationaux à 20 heures est forcément intéressante. J’ai proclamé les résultats dans les conditions légales dès qu’ils ont été connus. Je ne suis pas le valet de 15 personnes, chargé d’attendre leur bon vouloir pendant qu’elles consomment dans un bar voisin.
Le bar en question s’est d’ailleurs invité dans la campagne électorale. La municipalité s’est refusée à entrer dans une querelle médiocre. Ce bar a demandé une terrasse qui se situait à la limite de la cour d’un immeuble. Les riverains ont exprimé leur opposition craignant à juste titre des troubles. Il faut savoir que le bar dispose d’une ouverture sur la rue Travot qui fait office de véritable terrasse couverte, d’une vaste véranda qui a a été construite par le précédent propriétaire sur le domaine public avec une location de 4 400 euros par an. La Ville a accepté de déclasser pour vendre la parcelle au bar au prix de 10 000 euros, c’est à dire un peu plus de 2 ans de location. On a connu plus mauvais traitement. Alors que nous rénovions la rue Travot et que les tenanciers du bar n’étaient pas venus aux réunions publiques, nous avons accepté de refaire gracieusement le rebord du trottoir qui venait d’être aménagé différemment. Les propriétaires du bar ont essayé de faire croire dans la presse complaisante que le refus d’une terrasse s’expliquait par leur engagement en faveur d’un parti politique nouvellement créé et très à la mode qui a organisé toutes ses réunions dans ledit bar, situation dont la légalité laisse au demeurant perplexe. Argument d’une petitesse méprisable venant de personnes qui ont refait l’étage de leur bar et notamment créé des ouvertures sans demander la moindre autorisation à la mairie. Finalement, c’est au plan local comme au plan national : des leçons de morale données par des gens qui ne respectent rien.
Dernier avatar de printemps : la visite un lundi d’une Ministre avec une invitation de la Préfecture envoyée tardivement le vendredi dont je ne prends connaissance que le lundi matin alors que le déplacement était connu du mercredi précédent ! Et on m’accuse de manquer à la courtoisie républicaine quand je suis victime de l’incorrection gouvernementale.
Morale de cette série printanière. Il faudrait être à la disposition de tout le monde pour une indemnité plus de trois fois inférieure au traitement d’un Préfet sans parler des considérables avantages en nature.
Allez encore un effort et on me demandera de payer pour être Maire !
Bonne rentrée à toutes et tous en n’oubliant jamais le vaste programme qu’évoquait le Général de Gaulle…..