Question écrite : statuts des ingénieurs de l’Etat – perspectives

J’ai appelé l’attention d’Annick Girardin, Ministre de la Fonction publique, sur un projet de décret visant à étendre l’application du protocole Parcours Professionnels Carrières, Rémunérations (PPCR) à certains corps d’ingénieurs des Travaux Publics de l’État (ITPE).

Ce projet prévoit d’aligner la grille de rémunération des ingénieurs formés et recrutés à Bac +5, sur la grille des attachés de la filière administrative recrutés à Bac +3.

Il remet donc largement en cause le développement des compétences et leur valorisation, exclut ces ingénieurs des postes de direction dans l’administration territoriale ou d’experts de haut niveau, impactant ainsi l’évolution de leur carrière, l’attractivité de leur filière. In fine, il fragilisera rapidement la conduite de grands projets publics.

Or, selon la loi du 5 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social et comportant diverses dispositions relatives à la Fonction publique, le protocole PPCR ne peut être mis en application puisque pour qu’un accord dans la fonction publique soit valide, il doit après négociation être signé par plusieurs organisations syndicales ayant recueilli nationalement au moins 50% du nombre de voix obtenues lors des dernières élections professionnelles. Ce qui ne fut pas le cas puisque les représentants syndicaux avaient majoritairement exprimé leur désapprobation sur ce projet en 2015.

En conséquence, et souhaitant que dans l’organisation de la fonction publique soient reconnus la formation, le niveau de recrutement, l’expertise et l’expérience de toutes celles et de tous ceux qui œuvrent au quotidien au bon fonctionnement de notre République, j’aimerais savoir si le gouvernement est favorable à prendre en considération les légitimes attentes des ingénieurs TPE.

Pension de réversion public / privé

J’ai attiré l’attention de Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé, sur la persistance d’inégalités dans le versement des pensions de réversion entre la fonction publique et les régimes privés.

L’attribution de cette pension est soumise à de strictes conditions d’âge et de revenus pour les veufs et veuves du privé alors qu’elle est automatique et sans conditions pour les fonctionnaires.

De plus, en raison de son mode de calcul complexe, la réversion du privé est l’objet de révisions fréquentes. La réversion du public est quant à elle garantie à vie.

Aussi, je souhaite savoir si le Gouvernement envisage un rapprochement public / privé, afin de rendre le système de la pension de réversion plus juste, entre les retraités du privé et ceux du public.

La question de l’ASPA

J’ai attiré  l’attention de Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le versement aux étrangers de l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA).

Un certain nombre de français s’étonnent du versement d’une allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) à des étrangers n’ayant jamais travaillé en France.

Le déficit de nos comptes sociaux  impose que nous limitions le versement de l’ASPA à tous ceux qui peuvent justifier d’avoir travaillé en France.

L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) (remplace le minimum vieillesse) est un avantage non contributif accordé aux personnes âgées qui remplissent à la fois des conditions d’âge, de résidence stable et régulière sur le territoire national et de nationalité française ou, pour les étrangers, de régularité du séjour en France.

Cette allocation permet de garantir un niveau de ressources minimal aux personnes âgées de soixante-cinq ans ou plus n’ayant pas suffisamment cotisé aux régimes de retraite au cours de leur carrière afin de bénéficier d’une pension de retraite supérieure à un certain seuil.
Les étrangers peuvent également bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées s’ils se trouvent dans l’une des conditions suivantes :
– soit détenir depuis au moins dix ans un titre de séjour autorisant à travailler ;
– soit être réfugié, apatride, bénéficier de la protection subsidiaire ou avoir combattu pour la France ;
– soit être ressortissant d’un État membre de l’espace économique européen ou suisse.

Je lui ai demandé si elle envisageait de limiter le versement de l’ASPA à ceux qui peuvent justifier d’avoir travaillé en France.

Voici sa réponse :

L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est un avantage non contributif accordé, sur demande, aux personnes âgées qui remplissent à la fois des conditions : – d’âge : l’allocation est versée à partir de l’âge de 65 ans, ou à partir de l’âge légal de départ en retraite dans certains cas (inaptes au travail, anciens combattants …) ; – de résidence stable et régulière sur le territoire national : une présence effective en France de plus de 6 mois sur l’année civile est requise ; – de nationalité française ou, pour les étrangers, de régularité du séjour en France ; – de subsidiarité : l’allocataire doit au préalable avoir fait valoir l’ensemble des droits qu’il tient auprès des différents régimes de retraite auxquels il a cotisé ; – de ressources : le plafond mensuel de ressources pour bénéficier de l’ASPA, ainsi que son montant mensuel maximal, s’élèvent, actuellement, à 800 € par mois pour une personne seule et à 1 242 € pour un couple.
L’ASPA est donc attribuée comme une allocation différentielle dans la limite du plafond de ressources précité. Pour bénéficier de l’ASPA, un étranger doit se trouver dans l’une des conditions suivantes : – soit détenir depuis au moins 10 ans un titre de séjour autorisant à travailler ; – soit être réfugié, apatride, bénéficier de la protection subsidiaire ou avoir combattu pour la France ; – soit être ressortissant d’un Etat-membre de l’Espace économique européen ou suisse.

Primaire de la droite et du centre : Halte aux coups bas, ensemble élevons le débat !

J’ai cosigné, avec mes collègues parlementaires, la tribune de soutien à François Fillon.

 

Halte aux coups bas, ensemble élevons le débat !

« La droite la plus bête du monde ». La célèbre formule de Guy Mollet sonne comme un avertissement pour ceux qui empruntent aujourd’hui les mots que la gauche a forgés hier pour mieux emprisonner la droite. Au point de verser dans la caricature la plus absurde.

Car est-ce « ultra-libéral » que de vouloir faire passer la dépense publique de 57% à 50% du PIB comme le propose François Fillon ? Est-ce « brutal » que de vouloir augmenter le temps de travail dans la fonction publique en échange d’une négociation salariale et de meilleures perspectives de carrière ? Est-ce « réactionnaire » que de rappeler qu’un enfant a le droit de connaître son père et sa mère comme l’affirme la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant ?

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » jugeait Albert Camus. En se glissant dans les habits sémantiques de la gauche, ceux qui caricaturent François Fillon ne prennent pas seulement le risque de se renier aux yeux des Français, ils aggravent le malheur de la France. Ils renforcent cette incapacité à mettre les mots justes sur les maux dont souffre notre pays, tout en collant des mots injustes sur ceux qui les dénoncent. Nous ne cèderons pas à cette facilité qui au mieux traduit une certaine fébrilité, au pire une volonté de ne rien changer.

Car de grâce, n’utilisons pas ces gaz incapacitants que pulvérise régulièrement la gauche pour tétaniser ses adversaires ! Car c’est bien de cela dont il s’agit : sommes-nous prêts à agir vraiment pour sortir de l’ornière économique, pour mettre en œuvre un traitement vraiment efficace plutôt que des mesures homéopathiques ? Sommes-nous prêts à défendre résolument la République, en combattant non pas seulement le terrorisme, mais le totalitarisme islamique ?

C’est ce courage qu’attendent nos compatriotes. C’est cette alternance claire et forte qu’ils demandent. Ne noyons pas le formidable espoir de redressement qui s’est exprimé dimanche dernier dans le bain des petits renoncements d’où jailliront, tôt ou tard, les reniements. Soyons à la hauteur de cet élan qu’attendent les Français, à la hauteur des défis qui attendent notre pays.

Pour battre la gauche et le Front National, nous devrons nous rassembler dès dimanche prochain. Nous ne pourrons le faire pleinement que si ce second tour offre l’image que nous avons donnée jusqu’à dimanche dernier : celui d’un débat franc mais respectueux des uns et des autres. Ne nous infligeons pas d’inutiles blessures, ne nous lançons pas dans des batailles stériles.

Alors halte aux coups bas, ensemble élevons le débat ! Plaçons-nous à la bonne altitude en écoutant le Général de Gaulle lorsqu’il dénonçait « cette vieille propension gauloise aux divisions et aux querelles ». De notre unité dépend notre efficacité pour redresser la France.

Contactez Gilles Bourdouleix